Site du Collège des Généralistes Enseignants du Centre

CNGE

Communication CNGE National Novembre 2007

tours

27/11/2007
Imprimer cet article
Le point sur la filière universitaire de médecine générale : statut des ECA,chefs de clinique,titularisation. La validation du DES.

CNGE COMMUNICATION N°6 - Novembre 2007

I - La filière de Médecine Générale :

Elle a vocation à se mettre en place malgré les multiples obstacles et oppositions de toutes parts.

Au cœur de ce dispositif, les Enseignants Cliniciens Ambulatoires (ECA) ont obtenu la première augmentation de leurs honoraires en temps qu’enseignants depuis 10 ans ! 10 ans de bons et loyaux services sans que les tutelles responsables n’aient cru nécessaire de suivre ne serait ce que le coût de la vie. Il reste donc à le rattraper et cette majoration ne représente que la moitié de ce qui leur est dû. Cette augmentation est cependant le signe d’une reconnaissance des tutelles et de la fin de la négligence totale dont nous faisions l’objet. Voici les conséquences tangibles de la création de notre syndicat, de notre mouvement de grève et de l’action synergique du CNGE et du SNEMG.

Les chefs de clinique associés (CCA). Au début de cette année, l’ex conseiller ministériel Ph. Thibault avait décidé de nommer arbitrairement 20 CCA dans les UFR du nord de la France et dans celles qui en avaient fait la demande au motif de difficultés démographiques en termes d’étudiants. La méthode laissait déjà à désirer mais la discipline une fois de plus s’est organisée pour répondre du mieux possible à ce défi.

Au 5 novembre, ce sont 16 CCA qui ont pris leurs fonctions dans des conditions rocambolesques vu l’impréparation de l’administration qui a cherché à compliquer tout ce qui pourrait être simplement réalisé. Ces CCA ont, à l’égal de leurs collègues des autres disciplines, une valence universitaire et une valence soins déclinée comme collaborateur libéral dans un cabinet de MG. Cette solution jugée mauvaise, a été la seule possible dans l’urgence compte tenu de l’absence de statut pour les membres de notre future filière universitaire ! Sans la pugnacité des présidents du CNGE et du SNEMG et du conseiller Y. Matillon à la santé, il n’y aurait pas de CCA malgré les postes créés en début d’année. Le dispositif mis en place exigera un suivi sur la part soin de ces CCA, fondamental pour vérifier que les dispositions prises ne lèsent ni eux ni les hébergeurs qui les accueillent dans leurs cabinets. Il est impératif qu’ils puissent à la fois travailler dans les DMG et avoir la capacité de mener des projets de recherche et de les publier.

Les titulaires de la filière de MG sont toujours aux abonnés absents ! La Médecine Générale reste le parent pauvre sans même un plan ambitieux de nomination d’associés alors que dans le même temps environ 150 PU-PH ont été nommés. Rien pour cette discipline au cœur du système de soins. Le médecin généraliste n’en finit plus d’être le pivot du système, mais à force de pivoter dans tous les sens pour chercher où est la tutelle qui soutiendra nos projets, il n’est pas étonnant que nous ayons la nausée. La construction de la filière nécessite un cadre législatif et réglementaire pour être stabilisée. Nous y travaillons. Une loi est actuellement en préparation qui en constituera le premier étage. Les chausses trappes ne manqueront pas. Le CNGE et le SNEMG restent vigilants afin que le résultat soit compatible avec nos projets pour la discipline universitaire.

La validation des DES de Médecine Générale . Il aurait fallu que, sans titulaire et avec des effectifs toujours aussi pauvres, les enseignants associés valident, sous la houlette des PU PH, les centaines de DES qui finissaient leur cursus. Les coordonnateurs ont alerté la conférence des doyens qui a pu mesurer les conséquences de leur immobilisme. Que faire de diplômes non valides car délivrés sans respect de la loi commune à tous les DES ? A faire trop d’arrangement avec la loi, le risque est d’être hors la loi. Les mesures transitoires ne peuvent pas éternellement remplacer les règles claires et pérennes. Il est encore plus urgent de nommer des titulaires de MG au vu de ces disfonctionnements pourtant prévisibles.

Les enseignants associés consacreront une partie de la journée du 13 décembre à travailler sur la manière d’organiser en région les jurys de DES.